culture du projet.

DSAA1 - semestre 1
PROJET CONCOURS | ATLANTIDE
CULTURES ET PRATIQUES TECHNIQUES & LABORATOIRE D'EXPÉRIMENTATION ET DE RECHERCHE
Laurence BOTTIN - Magali CHADUIRON - Jérôme CLYNCKEMAILLIE

MODALITÉS
On propose aux étudiants de répondre à une étude type avant-projet de concours pour un restaurant gastronomique avec chambres d’hôtes et/ou salles de séminaires / 2 équipe de 6 étudiants se repartissent diverses missions et “zones” de projet pour produire les schémas - plans - dessins - maquettes à présenter au terme du semestre. Le travail alterne des temps de cours théoriques, des visites de chantier, des rencontres avec des professionnels, des séances pratiques de conception et de dessin. Cette séquence vise à expérimenter les phases et les méthodes de conception professionnelles en prêtant la plus grande attention au réel (patrimoine bâti, usages et usagers) et aux contraintes techniques et réglementaires. 


ÉTAPE #1 = LA MAQUETTE DE SITE
L'exercice consiste à réaliser une maquette préalable au travail de conception en choisissant deux échelles adaptées. Cette expérience est l'occasion de faire le point sur la lecture de plans et d'apprendre à utiliser la machine de découpe laser. Travailler à 6 implique aussi négociations, échanges et partage des tâches : la collégialité permet alors à chacun d'augmenter ses compétences. Savoir décider rapidement, savoir déléguer, savoir remédier aux erreurs de parcours sont aussi des capacités que chacun a pu développer lors des séances successives. La restitution consistait à présenter la maquette accompagnée des chutes de matériaux (optimisation) et d'un carnet de bord / récit de l'expérience partagée avec les réussites et les difficultés.




 Magali CHADUIRON
enseignante DSAA1 - DSAA2

habiter quelque part...

PASSAGE SAINTE CROIX / NANTES
SAMEDI 18 NOVEMBRE DE 14H30 A 17H30

L’HOMME A-T-IL BESOIN D’HABITER QUELQUE PART ? 

■   Olivier MONGIN 
philosophe, directeur de la revue Esprit de 1989 à 2012.
■   Monique ELEB 
sociologue, professeur et membre du conseil scientifique de l’Atelier international du Grand-Paris depuis  2012. 
   Pierrick BEILLEVAIRE
architecte urbaniste, directeur de l’agence In Situ Architecture & Environnement à Nantes.
 

quelques éléments extraits de cette conférence :

Olivier MONGIN appuie sa démonstration sur la célèbre triade de Leon Battista Alberti dans l'Art d'édifier (1485, Florence) : nécessité (necessitas), commodité (commoditas) et volupté (voluptas). Il traduit - "architecte, tu construis pour que cela tienne, que ce soit stable dans les règles de la physique, de l'environnement, de la santé (une première expression de l'écologie ?)" - "tu construis pour quelqu'un d'autre, il y a une nécessaire relation entre celui qui conçoit et celui qui habite" - "tu fais en sorte que ce que tu construis procure un plaisir esthétique". On peut bien sûr rappeler ici la devise initiale de Vitruve dans De Architectura (Rome antique) « firmitas, utilitas, venustas» — autrement dit forte ou pérenne, utile et belle. En d'autres termes, construire signifie aussi "instituer" de l'humanité. Habiter implique un rapport espace-temps particulier - un rapport entre dedans et dehors - une relation avec les autres... Le "bon" habitat n'est pas celui qui enferme l'individu mais celui qui lui permet de se projeter au dehors (importance du seuil, de la porte, de la fenêtre). L'habiter engage un mouvement - il s'agit d'inscrire notre lieu d'habitation dans un espace plus large que notre espace d'habitation... on habite alors un territoire avec les dimensions du politique et du commun - d'où l'importance des pratiques et des interactions.

■ Monique ELEB développe son exposé autour d'une problématique plus intérieure, celle de l'habitant. L'habitation est le lieu à partir duquel le sujet tisse son rapport au monde, aménager son appartement c'est aussi s'aménager soi-même et se transformer... Cet "habiter" est en constante évolution, c'est une image toujours en devenir - une création (telle que la définirait Winnicot dans son ouvrage Jeu et réalité - l'espace potentiel). La maison est un espace de négociations des habitants, elle tient sans paroles un discours sur l'habitant et sur son identité - son statut social. Objet d'expression, elle permet alors de résister - d’enfreindre les règles écrites par l'architecte souvent vu / confondu avec le représentant de la loi. Transformer, faire sa place, laisser sa trace, bricoler pour construire son propre havre de paix...

■ Pierrick BEILLEVAIRE expose sa méthode, une "manière nantaise de faire de l'urbanisme", avec comme exemple le projet Doulon-Gohards. Il évoque sa réflexion sur les fragment(s) de ville(s) où cette ville est considérée comme un personnage et une matrice collective à interpréter - l'habiter se constitue ici du "frottement" entretenu avec les autres. C'est bien dans la notion d'ancrage que l'habiter peut se fonder - ce qui nous appartient collectivement est à approprier. Il faut ménager des jachères urbaines pour que les habitants puissent inventer des espaces du commun. Il nous parle de "logements agiles", d'une nécessaire adaptation des normes qui ne correspondent plus à nos modes de vies (T1/T2/T4... alors que les familles ont évolué !) C'est bien la collégialité qui fait l'urbanité - il défend une ville faite d'assemblages, de lieux ouverts, invitants et organiques pour que chacun trouve sa place dans des relations quotidiennes. Habiter c'est aussi voisiner.




voir ici les prochains RDV du cycle de conférences...
Quels effets de l’exil, de l’absence de logement ? - SAMEDI 10 FÉVRIER DE 14H30 A 17H30
Comment habiter ensemble ? - SAMEDI 14 AVRIL DE 14H30 A 17H30
Magali CHADUIRON

 




 

QUE LE SPECTACLE COMMENCE

DSAA 1- Semestre 1
Réalisation d'une signalétique pour le Festival des 3 Continents 
Chaque année notre section est sollicitée pour réaliser la signalétique de plusieurs lieux de projection durant le festival des 3 continents. Cette année nous avons travaillé aux couleurs de l’Argentine. La signalétique a pour objectif de guider les spectateurs vers les différents lieux d’accueil. Le projet réalisé s’est inspiré des tissages artisanaux et s’appuie sur le pavage urbain pour créer une ligne directrice entre le Cinéma Katorza et l'espace Cosmopolis. 

Suite à la sélection de ce projet, nous avons travaillé à la finalisation de la mise en place : commande de la peinture, des pinceaux, préparation des pochoirs. Au cour des derniers jours, nous avons du faire face aux problèmes de mise en œuvre et trouver des solutions rapidement. C’est le lundi 20 novembre à la veille de l’ouverture officielle du festival que nous avons réalisé le motif dans l’espace. Il a fallu gérer les conditions climatiques et le flux de circulation dans la rue. Mais la réalisation du projet nous a permis de comprendre les difficultés qui peuvent se poser lors de l’exécution d’une idée.




Mélanie DUQUESNE
étudiante DSAA1

avec un élu...

DSAA1 - SEMESTRE1
projet dans l'espace urbain

Notre projet d'urbanisme évolue, et les grands axes pris par chaque groupe s'affirment et s'entremêlent de plus en plus. L'opportunité de rencontrer David Martineau (adjoint du maire assigné au quartier Saint Donatien/Malakoff) se concrétise. Nous avons donc l'opportunité de montrer les prémices de nos projets afin d'obtenir des conseils et prendre connaissance de son point de vue politique sur les sujets. Céline Lou (service des collectivités de la ville), est également présente lors de ce rendez-vous pour suivre l'évolution de nos idées et renforcer le lien que nous avons déjà commencé à tisser ; dans l'éventualité d'une possible concrétisation de nos idées.


Chaque groupe constitué de 3 étudiants devait préparer différents supports de communication afin de communiquer l'esquisse des projets. Suite à cela, nous espérons prendre connaissance des enjeux sociaux, culturels et politiques que pouvaient nous apporter David Martineau. En parallèle nous avons pu obtenir des contacts avec divers services de la ville pouvant contribuer à nos projets. Ce deuxième RDV va nous permettre d'entrer dans une phase plus poussée de nos projets en nous apportant de nouveaux questionnements à de nouvelles échelles. Le but, désormais, est de commencer à concrétiser et ajuster nos esquisses à la réalité tout en conservant l'âme de notre idée forte.
Pour la suite, de nombreux rendez-vous sont prévus avec la mairie, les services de la ville, ainsi qu'une présentation de l'évolution de nos projets aux intervenants enseignants et professionnels sont programmés. Nous allons également visiter les entrepôts de Nantes métropole dans l'espoir de pouvoir recycler certains objets.

Camille DAMAS
étudiante DSAA1

Les Bas fonds

les DSAA1 au théâtre
 
Lundi 09 octobre à 20h30, notre classe assistait à une représentation théâtrale « Les Bas Fonds » écrit par Maxime GORKI et mis en scène par Eric LACASCADE au théâtre du GrandT à Nantes. Une pièce contemporaine qui interroge l’envers du décor sociétal, les laissés pour compte, exclus et marginaux en situations précaires, noyés dans leurs vies rythmées de rébellion, de désillusion mises en scène de façon légère et dramatique à la fois. 

"La pièce est âpre, barbare et folle, qui montre avec sauvagerie les quartiers misérables de Moscou à la veille de la révolution de 1905. Entre une société tsariste qui meurt et un homme neuf qui peine à naître, les passions et les violences se déchaînent dans ces bas-fonds exploités par un propriétaire sans scrupules et sa femme cruelle. Grand maître — et prêtre — du théâtre russe, Eric Lacascade a orchestré les relations toutes chorales, tumultueuses et assassines de ce monde en voie d’extinction dans une superbe — sombre, noire et spectaculaire à la fois — scénographie d’Emmanuel Clolus. Les êtres se déchirent, crèvent ou fuient. Mais le regard du metteur en scène, comme celui de Gorki (1868-1936), est plein de générosité et de tendresse pour ces miséreux à l’agonie, tellement proches de nous, encore. La saga, entêtante, est magnifique." Fabienne Pascaud, Télérama

Des êtres à la dérive qui nous ont amusés mais surtout questionné sur ces problématiques sociales et morales qui touchent de près comme de loin à notre formation : précarité et misère induisent une recherche de l’abri, une remise en cause de l’espace personnel autant que de l'espace partagé tout au long de la pièce. 

" L'enjeu de ce spectacle est de trouver une forme qui permette de rendre compte de toute la puissance politique sociale et humaine de la pièce en évitant les clichés réalistes qu'une telle problématique peut provoquer.Dans l'état de crise que nous vivons, s'attacher à décrire et à comprendre ces exclus permet aussi de mieux nous comprendre nous-mêmes."  ERIC LACASCADE
  

Cette représentation fut l’objet d’une conférence à l’ENSA, le mardi 10 octobre, à laquelle nous avons également assisté. Ainsi nous avons fait la connaissance de François CORBAL, chef constructeur de l’atelier du Grand T (qui a construit le décor des Bas-Fonds) et d’Emmanuel CLOLUS, scénographe, un métier auquel nous pourrons prétendre au terme de notre formation.

//Le scénographe de théâtre est le responsable des décors scéniques, des éléments visuels, plastiques et techniques vus par le spectateur.//

Le parti pris de la scénographie « Les Bas Fonds » a été de retranscrire visuellement une limite poreuse entre un espace représentant les bas fonds et un espace autre que l’on imagine être la vie dite « normale » ; mais il y a également une séparation entre l’espace collectif de jour (une salle commune : l'avant scène) et l’espace nuit ( un dortoir : le fond de la scène). Toute la force de la scénographie réside donc dans ce jeu de transparence, d’espaces imbriqués, et d’espaces suggérés qui permettent des entrées et des sorties intrigantes des protagonistes.

La scène n’est plus seulement le lieu de la représentation, elle communique grâce à sa scénographie tout au long du spectacle et devient vivante, presque comme un personnage à part entière.

Mélanie BOUTINAUD
étudiante DSAA1